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Discours de Viktor Orbán lors de la cérémonie d’ouverture du XVIIIᵉ Festival Szakma Sztár

Bonjour à toutes et à tous,

Messieurs les Présidents, Messieurs les Vice-présidents, Monsieur le Directeur, Chers élèves, Chers enseignants, Chers parents, Mes chers amis,

Je suis heureux de vous retrouver après une année. Chaque année, j’attends ce jour. Je l’attends, parce que cette rencontre avec vous m’apporte encouragement et confirmation. Vous le voyez, je ne suis plus vraiment de votre génération. À mon âge, on se soucie davantage de savoir s’il y aura quelqu’un pour continuer ce que nous avons commencé. Vous ne pouvez guère vous en souvenir, puisqu’à l’époque vous étiez tout au plus en maternelle ou en début de primaire : en 2010, lorsque nous avons formé un gouvernement national et ouvert la période politique nationale qui se poursuit encore aujourd’hui, la Hongrie ressemblait surtout à une masse de ruines. La conviction largement partagée était alors qu’on ne pouvait pas vivre dignement de son travail. Des millions de personnes vivaient des aides sociales, de petits arrangements en marge de la loi, ou cherchaient à obtenir un emploi dans l’administration. À cette époque, la plupart des jeunes visaient encore le lycée général dans l’espoir d’entrer à l’université, et beaucoup plaçaient plus leur confiance dans un bout de papier que dans leur propre savoir, leur propre ardeur et leur propre volonté. Un pays ainsi bâti n’a pas d’avenir : il est condamné à la faiblesse chronique et finit tôt ou tard à l’agonie. Notre génération a refusé de s’y résigner. Nous avons refusé d’accepter que nos enfants et nos petits-enfants grandissent dans un pays qui se débat, incapable de se relever, rongé par le désespoir. C’est pourquoi nous avons choisi de changer le destin de notre pays.

Vous ne le savez peut-être pas tous, mais vous pouvez être fiers de vos parents. Ce sont eux qui, par leur travail acharné, ont tiré la Hongrie du marasme, l’ont remise sur pied et lui ont rendu sa confiance en elle-même. C’est grâce à eux que vous êtes aujourd’hui élèves et jeunes adultes d’un pays plein d’espoir et de bonnes raisons de croire en son avenir. C’est à eux que vous devez qu’un million de personnes de plus travaillent aujourd’hui par rapport à il y a quinze ans, et qu’on n’ait plus besoin de courir après un emploi dans l’administration pour assurer son existence. Il se peut que vos parents ne vous le disent pas : les Hongrois sont des personnes fondamentalement pudiques, peu enclins à se vanter. Même les modes de Facebook et des commentaires en ligne n’ont pas changé cela : la retenue et un sérieux tranquille restent les traits caractéristiques de la majorité d’entre nous. Alors, même si vos parents ne vous le disent pas, je vais le faire à leur place : c’est à eux que vous devez que le travail a retrouvé sa dignité, que la plupart des jeunes veulent à nouveau acquérir un véritable savoir-faire. C’est à eux que vous devez que nous avons bâti en Hongrie une formation professionnelle ultramoderne, que nous avons investi 140 milliards de forints pour moderniser les établissements de formation, les salles de classe, construire de nouveaux bâtiments et renouveler les équipements. C’est à eux que vous devez le système de bourses pour les apprentis, les prêts pour les travailleurs, l’exonération fiscale pour les moins de 25 ans. C’est à eux que vous devez qu’un bon menuisier peut aujourd’hui toucher jusqu’à 800 000 forints par mois, et un bon électricien jusqu’à un million ; et vous, vous gagnerez encore plus si vous apprenez sérieusement votre métier et travaillez avec ardeur. C’est à eux que vous devez que, de nouveau, en Hongrie, les métiers ont un avenir. Bref : soyez fiers de vos parents !

Et chaque année, lorsque je viens ici vous rencontrer, je constate que nous ne nous sommes pas trompés : nous avions raison de croire que là où il y a du travail, il y a tout. Là où il y a du travail, il y aura aussi des jeunes prêts à travailler. Je suis sûr que vous, la jeunesse d’aujourd’hui, comme nous en notre temps, vous ne voulez pas d’une vie de façade, pas d’un emploi de complaisance, pas de vivre aux crochets de vos parents une fois devenus adultes, mais une vie autonome, digne, avec un vrai savoir, de véritables défis et de vrais succès. Parce que vous en êtes capables. Parce que vous voulez en être capables. C’est ce que je ressens chaque année en regardant cette salle remplie, et cela me dit que notre pays sera en de bonnes mains.

Chers élèves, chers candidats,

Dans l’avenir, seuls les pays qui savent honorer ceux qui maîtrisent leur métier à un haut niveau pourront connaître le succès. Et la bonne nouvelle, c’est que la Hongrie est un de ces pays. Notre pays n’est pas seulement beau, accueillant, doux à vivre : il sait aussi être dur, combatif, héroïque lorsque c’est nécessaire. Il l’a toujours été, et il l’est encore aujourd’hui. Notre pays sait se défendre, il ne fuit pas, il ne se cache pas, il assume ce qu’il doit assumer. Le sang des Hunyadi ne s’est pas changé en eau. Nous sommes témoins de changements rapides et de dangers menaçants autour de nous. Nous, Hongrois, devons tenir bon, non seulement individuellement, mais ensemble, en tant que Nation. Vous aussi, vous voyez ce qui se passe autour de nous : une véritable guerre sanglante à nos portes, une guerre commerciale à l’échelle mondiale, des vagues de migration à nos frontières, la pauvreté énergétique dans des pays occidentaux jadis prospères, le dérèglement climatique dans la nature, et les préparatifs de la guerre dans les salons bruxellois.

Chers jeunes,

Nous avons notre propre bon scénario pour l’avenir de la Hongrie. Mais les pires scénarios, eux aussi, sont là, posés sur la table. Nous vivons à l’époque des dangers : c’est à nous de prendre les décisions dans les questions difficiles. Vous en avez peut-être entendu parler : en ce moment même, une consultation est en cours sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Cette affaire déterminera à quoi ressembleront vos vingt prochaines années : les vingt années les plus actives, les plus productives, les plus prometteuses de votre vie. Si nous voulons continuer à vivre dans une Hongrie sans migrants, si nous ne voulons pas que des millions de travailleurs ukrainiens viennent prendre vos emplois et tirer vos salaires vers le bas, alors il ne faut pas laisser d’autres décider à votre place. Que chacun participe, dans la mesure du possible : décidez vous-mêmes !

Chers élèves, chers enseignants,

Merci pour votre travail. Félicitations à vos enseignants, pour vous avoir transmis les savoir-faire des maîtres. Merci à vos parents, pour vous avoir élevés en jeunes gens compétents, et non en bons à rien. À présent, c’est à vous de jouer : montrez ce que vous savez faire, montrez au monde entier que les Hongrois sont là. Je vous souhaite beaucoup de succès !

Que Dieu veille sur nous tous, la Hongrie avant tout ! Allez la Hongrie allez les Hongrois !

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