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Entretien avec Viktor Orbán, publié dans le média transylvain en ligne Krónika

Propos recueillis par Szabolcs Rostás Monsieur le Premier ministre, votre visite en Transylvanie intervient dans des circonstances douloureuses : vous êtes venu assister aux funérailles d’Előd Kincses, avocat de Marosvásárhely, figure majeure de la défense des droits civiques et humains. Sa disparition est une lourde perte pour la communauté hongroise de Roumanie. Quel souvenir gardez-vous de lui ?

C’est le respect qui nous a conduit ici. Nous parlons d’un très ancien compagnon de lutte. Et les frontières d’État n’ont jamais pu séparer ceux qui luttent ensemble, peu importe où elles sont tracées. À Budapest, nous avons toujours considéré Előd Kincses comme l’un des nôtres, un membre de notre équipe, et nous nous souvenons de lui comme d’un homme courageux. Nous pourrions parler de ses qualités professionnelles, c’était un excellent juriste, il avait bien des vertus, mais ce qui compte le plus pour des peuples dans notre situation, c’est le courage. Il existe des personnes qui ne sont pas sur le devant de la scène, mais sur qui nous pouvons toujours compter en temps de crise, et Előd était de ceux-là. Il ne reculait jamais. Quand les intérêts des Hongrois l’exigeaient, il acceptait les missions, même les plus risquées. Il a été exilé, marginalisé, contraint de quitter son propre pays : il a dû passer en Hongrie, puis même à Vienne. Il a assumé les conséquences. Il n’a jamais cherché son intérêt personnel, il pensait avant tout à la communauté. Avec nombre de nos compagnons de lutte hongrois,nous rendons hommage à sa mémoire.

La Roumanie sort d’un marathon électoral. Elle a un nouveau président et un gouvernement fraîchement installé. Quelles perspectives voyez-vous pour les relations hungaro-roumaines ? Quelles attentes le gouvernement hongrois nourrit-il à l’égard des nouvelles autorités de Bucarest, le président Nicușor Dan et le Premier ministre Ilie Bolojan ? Le fait que le plus ancien Premier ministre hongrois en fonction ait eu pour partenaires pas moins qu’une vingtaine de chefs du gouvernement roumain depuis 2010 a-t-il influencé le déroulement des relations interétatiques et intergouvernementales ?

Je crois qu’on en est à vingt-deux ou vingt-trois. Je peux dire sans exagérer que je les ai presque tous connus, mais ce nouveau gouvernement, je ne le connais encore que très peu. Je tâtonne,je ne sais pas exactement ce qui va se passer. J’ai eu l’occasion de rencontrer le président à Bruxelles, lors du dernier sommet européen, mais ce n’est que le tout début. J’aimerais avoir un véritable échange avec lui, long et approfondi, car au-delà des relations bilatérales, nous avons aussi des dossiers communs dans l’Union européenne. Et sur nombre de sujets, les intérêts roumains et hongrois convergent. J’aimerais savoir clairement quelle est la position du président roumain sur les questions économiques, militaires, et de paix ou de guerre. Quant à la Hongrie, et moi-même, tout le monde connaît nos positions sur les sujets stratégiques essentiels. Il n’y a pas de surprise. Par ailleurs, nous ne partons pas d’un mauvais point. La présidence hongroise de l’Union européenne, qui s’est achevée en décembre dernier, a représenté une percée historique pour la Roumanie, et cette avancée, les Roumains la reconnaissent aussi comme telle. Ils ont donc été corrects. Je leur avais promis que, dès que l’occasion se présenterait,nous ferions tout notre possible pour les faire entrer dans l’espace Schengen, parce qu’ils le méritent depuis longtemps. Nous ne leur avons donc pas fait de faveur, nous avons simplement été corrects et nous les avons aidés dans une affaire qui leur revenait de droit. Ce que nous avions promis, nous l’avons fait. Je ne vais pas revenir sur les manœuvres complexes qu’il a fallu mener dans les coulisses de la politique européenne pour y parvenir. Mais aujourd’hui, la Roumanie fait partie de l’espace Schengen. Et les Roumains le savent. Ils peuvent constater que nous sommes de bonne foi, ouverts à la coopération. Donc nous partons sur de bonnes bases ; après, on verra. Cela dit, je n’envie pas ce nouveau gouvernement. En effet, je vois qu’il hérite d’une situation économique difficile. Il leur faudra toutes leurs compétences pour éviter que la population roumaine ne souffre trop dans la gestion de cette crise. Je leur souhaite de réussir.

Les Hongrois de Transylvanie ont vivement réagi à vos propos prononcés à Tihany en mai, où vous avez évoqué George Simion, président de l’AUR (Alliance pour l’unification des Roumains), alors candidat à la présidence. Vous en avez d’ailleurs discuté ensuite avec Hunor Kelemen, président de l’UDMR. Avez-vous été surpris que les Hongrois de Roumanie, y compris leur représentation politique, aient clairement refusé toute coopération avec l’extrême droite roumaine ? Quel message fallait-il comprendre de vos propos ?

C’est très bien ainsi. Les Hongrois de Roumanie ne doivent pas collaborer avec l’extrême droite, ni avec l’extrême gauche, d’ailleurs. Ils ne doivent pas coopérer avec ceux qui sont les ennemis des Hongrois. Et pour savoir qui sont nos ennemis, ici en Transylvanie, les Hongrois sont mieux placés que quiconque dans le monde. Ils ont donc eu la bonne réaction : ils ont fait du bon travail, et ils se sont protégés face à un candidat d’extrême droite. Ce que le nouveau président fera ensuite, on verra, c’est une autre histoire. Mais moi, je n’ai rien dit d’autre que ce que j’ai toujours dit, et ce que je continuerai de dire. Ce qui m’a surpris, c’est l’ampleur de la réaction. Mais en période électorale, tout est amplifié par l’émotion ambiante, et parfois ce n’est pas tant ce qu’on dit que quand on le dit qui provoque la réaction. J’ai de très bonnes phrases en réserve, je peux déjà vous dire ce que je dirai dans cinq ans, lors des prochaines élections ici. En tant que Premier ministre de la Hongrie, j’ai défendu une position de principe à l’époque, je la défends aujourd’hui et je la défendrai à l’avenir. J’ai dit que nous ne nous immiscerions pas dans la campagne présidentielle roumaine en cours. Mais depuis ce lieu symbolique qu’est Tihany, j’ai simplement voulu envoyer un message au peuple roumain et à son futur président, quel qu’il soit : nous resterons attachés à l’unité et à la coopération. Ce sera vrai demain, après-demain, et encore dans cinq ans. Nous ne soutiendrons aucune tentative d’isolement ou de sanction politique à l’égard de la Roumanie ou de ses dirigeants, quel que soit le nom du président. Qu’on ne s’attende pas à ce que la Hongrie participe à des représailles contre un président ou un gouvernement roumain élu démocratiquement, même si, au sein de l’Union européenne, cela devient une habitude. Nous-mêmes sommes victimes de sanctions. Mais si un jour la Roumanie se retrouve sanctionnée pour avoir défendu sa souveraineté ou ses racines chrétiennes, nous, les Hongrois, serons à ses côtés. Voilà notre message, aujourd’hui comme dans cinq ans.

Depuis une quinzaine d’années, la Hongrie apporte un soutien significatif aux Hongrois de l’étranger : en proportion, la Transylvanie en a reçu la plus grande part. Mais cette politique n’est pas du goût de tout le monde. Certains critiquent par exemple les aides majorées accordées par l’État hongrois aux élèves des écoles hongroises à l’étranger, alors même que cela influence fortement le choix des familles en faveur des établissements scolaires en langue hongroise. Faut-il s’attendre à des changements dans cette politique de soutien ? Et jusqu’où peut aller la capacité contributive de la « mère-patrie » ?

Celui qui ne comprend pas pourquoi il faut soutenir nos compatriotes de Transylvanie, leurs communautés, leurs écoles, je ne peux rien faire pour lui. C’est comme deux et deux font quatre. Ici, les Hongrois vivent dans une situation resserrée, ils luttent pour leur survie depuis cent ans. Si cela ne vous touche pas, si ça ne vous pénètre pas jusqu’au cœur ou jusqu’à la racine des cheveux, alors je ne peux pas vous aider. Si ton cœur n’est pas hongrois, je ne pourrai jamais t’expliquer ce que cela signifie d’être hongrois. Et si tu l’es, si tu es hongrois dans la Petite Hongrie, alors tu ne peux pas oublier ceux qui le sont tout autant que toi, mais qui, eux, n’ont que toi sur qui compter. Ils ont besoin de ton aide. À ceux qui ne comprennent pas cela, je ne peux pas l’expliquer, c’est peine perdue. Je ne veux blesser personne, mais dans ce cas, parlons d’autre chose. Il y a bien d’autres sujets dans la vie, peut-être que nous nous rejoindrons sur l’un d’eux. Mais si tu ne comprends pas quelle est ta responsabilité, en tant que Hongrois vivant en Hongrie, envers les Hongrois au-delà des frontières… alors je ne peux rien t’expliquer. Celui qui dit : « Il ne faut pas donner d’argent aux Hongrois d’outre-frontière pour les écoles, les crèches, les jardins d’enfants, les églises », ne sait tout simplement pas ce qu’il dit. Ou alors il vit dans un monde tellement différent du nôtre, que le mieux serait encore de changer de sujet. Concernant la capacité contributive de la Hongrie, il est important de le rappeler clairement, y compris chez nous : nous ne faisons pas des dons, nous sommes un gouvernement national. Les frontières ont été tracées, déplacées, redessinées au gré des vents de l’Histoire. Mais il existe une nation hongroise, et les frontières d’un État ne peuvent pas couper une nation en morceaux. Un pays a des frontières, mais une nation n’en a pas. Pour moi, nous formons un seul peuple. Vous êtes une part de cette nation, tout comme moi, qui suis originaire de Transdanubie, moi aussi je suis une « partie de la nation ». Pour moi, il n’y a pas de différence. Et donc, ce que nous faisons n’est pas un geste de charité, ce ne sont pas des subventions : c’est un devoir national, un effort pour faire vivre et renforcer chaque partie de notre nation. Nous le disons rarement, mais vous nous aidez aussi. Quand je regarde le commerce entre la Roumanie et la Hongrie, qui est favorable à notre pays, une partie de cet excédent, ce sont les Hongrois d’ici qui le génèrent. Alors, oublions l’idée du « cadeau ». Ce n’est pas une aide, mais un engagement réciproque entre les différentes parties d’un même peuple, assumé par le gouvernement. J’ai toujours considéré les choses ainsi.

Ces soutiens dépendent fortement de la santé économique de la Hongrie. Quelles sont les perspectives actuelles à ce sujet ? Je pose la question aussi en pensant à la Roumanie, où le nouveau gouvernement applique de lourdes mesures d’austérité, en raison d’un déficit budgétaire élevé.

Voici ce que je peux vous dire des décisions récentes prises chez nous : Depuis le 1er juillet, les prestations de garde d’enfant (l’allocation pour soins aux enfants GYED et l’allocation pour soins aux nourrissons CSED), versées aux mères qui restent à la maison, sont désormais exonérées d’impôts. Jusqu’ici, elles étaient imposables. Cela représente un gain net de 40 000 à 70 000 forints par mois. Nous venons aussi de lancer un programme pour aider les jeunes à acquérir leur premier logement : ils peuvent bénéficier d’un prêt à taux fixe de 3 %, alors que le taux moyen sur le marché est de 8 à 9 %. Le 1er juillet, nous avons augmenté de 50 % la réduction fiscale par enfant. Et en janvier prochain, cette réduction sera à nouveau augmentée de 50 % supplémentaires. En octobre, les mères de trois enfants bénéficieront d’une exonération fiscale totale, et à partir de janvier, ce sera aussi le cas des mères de deux enfants, à vie. Toujours en octobre, nous procéderons à un ajustement des retraites. Voilà ce qui se passe réellement aujourd’hui en Hongrie. Le reste, c’est du bavardage, de la poudre aux yeux. Nous sommes solides, et nous avançons. Mais si on replace tout cela dans une perspective historique, il faut se souvenir de ceci : nous avons perdu la Première Guerre mondiale. Et nos adversaires, nos ennemis de guerre de l’époque, ont décidé que la Hongrie devait rester petite et pauvre. Et ils ont tout fait pour qu’il en soit ainsi… pendant cent ans. Nous, ma génération, avons fait le choix de la grandeur et de la prospérité : que la Hongrie soit grande et prospère. Et nous travaillons à cela. C’est ça, l’essence de notre programme de gouvernement.

Moins d’un an nous sépare des prochaines élections législatives. Quelles sont les priorités du Fidesz d’ici là ? Et cela dans un contexte où l’opposition, selon divers sondages, semble plus forte qu’il y a quatre ans et reste au coude-à-coude avec la majorité. Des changements sont-ils prévus concernant le droit de vote des citoyens hongrois de l’étranger ?

Je ne pense pas qu’il soit utile de modifier la loi électorale à si peu de temps du scrutin. Je ne m’attends donc pas à un changement de ce côté-là. Quant à l’opposition, c’est son rôle d’être à nos trousses, c’est ce qu’on attend d’elle. Mais l’essentiel, c’est qu’elle reste derrière, qu’elle souffle dans notre dos, pas en face. Tant que c’est comme ça, tout va bien. Fondamentalement, l’opposition est toujours la même. Les visages changent, les costumes aussi, mais la structure de base de la politique hongroise reste la même. Il y a toujours un grand parti national, aujourd’hui, c’est nous. Mais la situation était pareille entre les deux guerres mondiales et avant cela. Il y a un parti national  qui se bat pour l’indépendance du pays, pour la justice historique. Et il y a, en face, une formation cosmopolite, douteuse, soutenue, financée et commandée depuis l’étranger, dirigée par des agents locaux aux ordres d’intérêts étrangers, qui cherche à conquérir le pouvoir en Hongrie à coups d’argent et d’influence venus de l’extérieur. C’est exactement ce scénario qui nous a fait perdre la Première Guerre mondiale. Donc ce n’est pas nouveau dans l’histoire politique de la Hongrie. Ce qui est important, c’est que nous, les forces nationales, gardions nos soutiens, que nous les informions lucidement de la situation. Mais surtout, que nous gouvernions bien, que les gens sentent qu’ils peuvent nous faire confiance. Et il faut tenir les étrangers et leurs relais à distance du pouvoir. C’est cela, la mission d’un parti national. Et c’est moi qui dirige ce travail, en tant que président du parti. Et nous allons gagner les prochaines élections. Voilà le plan.

Cela signifie que vous aborderez la campagne avec une grande confiance ?

Avec une confiance saine, fondée sur l’expérience historique. Je suis Premier ministre depuis près de vingt ans. Nous avons remporté cinq élections, dont quatre consécutives. Et nous avons pris, les unes après les autres, des mesures qui ont permis à un nombre croissant de Hongrois de progresser. Alors pourquoi douter ?

Les voyages dans l’espace sont célébrés comme des pas de géants pour l’humanité et représentent un accomplissement d’autant plus symbolique pour une nation. Vous avez récemment rencontré Kapu Tibor, le deuxième astronaute hongrois, qui vient de voler dans l’espace. Toute la nation est fière de lui. C’est donc un pas géant pour une nation. Qu’est-ce que ce vol spatial signifie pour la Hongrie, 45 ans après la dernière mission hongroise ?

Je vois deux choses. D’abord, nous sommes dans une belle dynamique : récemment, nous avons eu deux lauréats du prix Nobel, et voilà un astronaute hongrois. C’est rare d’avoir tout cela en même temps. Et cela pose une vraie question : un pays de la taille et du destin de la Hongrie, un pays qui a perdu deux guerres mondiales, peut-il se fixer de grands objectifs ? Ou doit-il se dire que les étoiles, les prix Nobel, ce n’est pas pour lui ? Qu’il est trop petit, que cela ne lui est pas destiné ? Ceux de gauche aiment à dire : « Soyons modestes, restons petits. » Mais nous, nous disons : « Non ! Osons être grands ! » Et tout ne dépend pas de la taille. Les Hongrois peuvent être parmi les meilleurs du monde, que ce soit dans le sport, en politique, dans l’espace ou dans la recherche. Il faut être là. C’est une question d’estime de soi pour nous, les Hongrois. C’est comme cela que nous nous voyons, et nous avons besoin, de temps à autre, d’être rassurés, confirmés dans cette image. La deuxième chose qui m’a touché, personnellement : on envoie Tibor Kapu dans l’espace, que penserait-on qu’il fasse en premier ? Regarder la Terre ? Regarder les régions inconnues, qu’on ne peut pas voir depuis chez soi ? Eh bien non. Lui, il a cherché à savoir : où est la Hongrie ? Et c’est ça, la grandeur.

Je n’aime pas terminer sur une note sombre, mais le conflit en Ukraine nous concerne tous. Pensez-vous que nous nous sommes rapprochés de la paix depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, il y a trois ans et demi ?

Non, nous nous rapprochons de la guerre, continuellement. Et ce n’est pas notre guerre. C’est une guerre fratricide entre deux peuples slaves, cela ne nous concerne pas. L’idée selon laquelle les Russes vont débarquer et avaler tout le monde d’un coup, c’est un argument que nous ne pouvons que qualifier de risible. Si nous regardons la puissance réelle de l’armée russe, ses dépenses militaires, et que nous les compare aux capacités des pays de l’OTAN en Europe de l’Ouest, sans parler de la force économique qui les soutient, et de l’appui total des États-Unis, alors soyons sérieux : il n’existe pas un ogre au monde assez grand pour tout « avaler » d’un seul coup. Donc ce n’est pas notre guerre, et nous devons rester en dehors. Ce qui me peine, c’est de constater que les Européens veulent la guerre, tandis que les Américains, eux, veulent la paix. Le président Trump, lui, travaille sans relâche pour la paix. Les Européens, en revanche, parlent sans cesse de battre la Russie sur le front ukrainien. À cause de cela, et d’autres conflits également, le monde entier marche sur le fil du rasoir, au bord d’une Troisième Guerre mondiale. C’est ce qui explique ce sentiment d’incertitude généralisée dans le monde, un sentiment qui se ressent dans l’économie, pas seulement chez nous, mais jusqu’à l’autre bout du globe. Peut-être que seule la Chine fait exception. Tout le monde a le sentiment que nous vivons une époque de grands dangers, et que personne ne sait quelle direction vont prendre les événements. Dans un tel contexte, ce n’est plus la prise de risque, l’investissement, ou l’expansion qui guident les décisions. Le monde raisonne ainsi : « Ce que nous avons, conservons-le. » Et quand la planète pense comme ça, l’économie mondiale tourne plus lentement. Nous en voyons les conséquences économiques. Mais peu importe. Nous, les Hongrois, devons rester concentrés sur nos propres objectifs. Nous les avons fixés, nous devons les atteindre. Et nous devons rester du côté de la paix. Nous ne pouvons pas revivre une situation où, comme cela s’est déjà produit à deux reprises dans l’histoire, les Hongrois se retrouvent entraînés dans une grande guerre européenne, devenue ensuite mondiale, contre leur propre volonté et leurs propres intérêts. Nous devons rester à l’écart. C’est mon devoir, et je suis inébranlable sur ce point.

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