Dániel Bohár : Monsieur le Premier ministre, guerre à l’Est, guerre au Sud… Le monde est en ébullition. Hier encore, vous avez clos votre journée au siège de la police dans la rue Teve. Quels risques ces tensions représentent-elles pour la sécurité de la Hongrie ?
Toute guerre constitue un risque. Dans le monde moderne, même un conflit situé à plusieurs milliers de kilomètres a un impact, au moins indirect, sur notre quotidien. Ne serait-ce qu’à travers la sécurité énergétique : les guerres font bondir les prix du pétrole, du gaz, de l’énergie, ce qui finit par peser sur le niveau des prix en Hongrie. Depuis que la migration a submergé l’Europe de l’Ouest, dont la Hongrie, heureusement, s’est tenue à l’écart, la menace terroriste est devenue constante sur le continent. Le moindre incident au Moyen-Orient entraîne aussitôt une recrudescence du risque terroriste partout en Europe. Nous avons beau être une zone sans migrants, la menace persiste dans notre voisinage immédiat, et nous ne pouvons donc la considérer comme inexistante. Dans ce contexte, des mesures de sécurité exceptionnelles s’imposent : c’est ce que j’ai ordonné hier. Et dès aujourd’hui, nous pouvons en voir les effets : des dispositifs antiterroristes renforcés sont en place dans les rues de Budapest, dans les aéroports et dans les grands carrefours de transport.
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