Bonjour, Mesdames et Messieurs,
Merci d’être venus. Je remercie également Monsieur le Président d’avoir travaillé avec nous, non seulement ces dernières semaines, mais encore ce matin. Nous voyons aujourd’hui mûrir le premier fruit substantiel, visible et important de la coopération entre le gouvernement et la Chambre de commerce et d’industrie. C’est pour cela que nous avons souhaité vous convier ce matin : pour pouvoir vous le dire directement. Je voudrais d’abord remercier Monsieur le Président et la Chambre pour l’accord que nous avons pu signer précédemment ; un accord qui trace les grandes lignes de la coopération entre la Chambre et le gouvernement. Vous en entendrez davantage aujourd’hui lors d’une séance d’information ; et Monsieur le Président nous en dira peut-être aussi quelques mots. Nous sommes satisfaits de cet accord, non seulement en tant que texte, mais aussi en raison de ce qui a suivi sa conclusion. Nous avons le sentiment que, si nous le mettons en œuvre comme prévu, les performances de l’économie hongroise ainsi que la rentabilité et l’efficacité des entreprises hongroises continueront à croître.
Je tenais à le dire d’emblée, car aujourd’hui, les nouvelles économiques venant d’Europe sont pour l’essentiel mauvaises. Si vous ouvrez un grand média international respecté, qu’il soit électronique ou imprimé, et que vous tournez les pages de la rubrique économique, vous y lirez que la compétitivité de l’Europe se détériore et qu’il n’existe aucun plan pour l’améliorer. Le président Draghi n’a pas seulement présenté un rapport qui brossait une vision quasi apocalyptique de ce qui nous attend si nous ne réagissons pas immédiatement ; depuis qu’il a remis cette étude, huit ou neuf mois se sont écoulés, et la semaine dernière il a donné une conférence où il a déclaré que la situation est aujourd’hui pire qu’au moment où il avait écrit son rapport. Les prix de l’énergie sont au plus haut, tout le monde le voit. Et s’y ajoutent encore la guerre entre la Russie et l’Ukraine et les débats économiques qui l’accompagnent : combien d’argent faut-il transférer, d’où faut-il le prélever, et cet argent ne serait-il pas mieux utilisé dans l’économie européenne elle-même ? Bref, lorsqu’on parle aujourd’hui de l’économie européenne, on voit surtout une politique économique sur la défensive, repliée sur elle-même, recroquevillée comme un hérisson. Et cela n’est pas bon ! Ainsi, pour un pays qui ne veut pas seulement protéger ce qu’il a déjà accompli, mais qui veut encore se développer, la situation actuelle n’est pas satisfaisante. L’accord que nous avons conclu avec la Chambre de commerce trace précisément une voie de développement : il montre comment, au lieu de rester dans une logique défensive et de repli, nous pouvons prendre un nouvel élan : croître, nous renforcer, progresser, prospérer. Le gouvernement dispose d’une stratégie économique qui résume en quatre points ce qu’il faut faire à court et moyen terme.
Première mesure : nous plaçons de grands espoirs, non seulement sociaux mais aussi économiques, dans le prêt à 3 % pour l’accession à la propriété. Nous pensons que son impact macro-économique sera important et favorisera la croissance. Deuxième pilier : offrir un crédit similaire aux entreprises – c’est précisément de cela que je vais parler maintenant. Troisième pilier : réduire les impôts, car il ne peut y avoir de développement et de croissance sans allègement fiscal. Nous avons déjà beaucoup parlé, et vous avez largement relayé, les allègements fiscaux en faveur des familles. Mais il y aura aussi des baisses d’impôts pour les entreprises ; nous en discutons encore avec la Chambre. Je ne veux pas devancer ces négociations, mais notre objectif est de réduire sensiblement la fiscalité des entreprises hongroises, principalement en ce qui concerne l’emploi.
Aujourd’hui, toutefois, ce n’est pas le sujet principal de notre rencontre. Je n’ai évoqué ces quatre piliers que pour rappeler qu’ils sont le socle de notre stratégie pour l’avenir, et que nous parlons maintenant du deuxième pilier. Nous parlons donc de la manière dont nous pouvons fournir aux entreprises hongroises un prêt facile d’accès, qui soit un réel soutien, non bureaucratique, libre d’utilisation, à taux fixe, donc sans risque imprévisible pour les emprunteurs, et qui leur soit acheminé par un mécanisme déjà éprouvé. Ce sont les critères que nous avons fixés avec Monsieur le Président lorsque nous avons conçu ce prêt à taux fixe de 3 %, que j’ai aujourd’hui l’honneur d’annoncer. À partir du 6 octobre prochain, donc dès la semaine qui vient, les petites et moyennes entreprises hongroises pourront bénéficier, par le biais du système de la Carte Széchenyi, d’un prêt à taux fixe de 3 %, jusqu’à 150 millions de forints.
Je leur adresse tous mes vœux de plein succès. Monsieur le Président, je vous remercie vivement de votre coopération.