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Discours de Viktor Orbán à la cérémonie de prestation de serment de l’Université nationale d’administration publique

Mesdames et Messieurs, Chers nouveaux diplômés,

Notre Constitution proclame : « Responsabilité envers tous les Hongrois. » Aujourd’hui, c’est à cette Constitution, à cette responsabilité, que vous avez prêté serment. Lorsque nous pensons et construisons notre vie, nous ne pouvons le faire qu’en nous appuyant sur des fondations solides et sur des vérités inébranlables. C’est pourquoi, chaque année, nous plaçons la Constitution de la Hongrie au cœur même de votre serment. La Constitution est le fondement de notre existence en tant qu’État. Elle donne une orientation, un but et un sens à nos efforts, ici, chez nous, et à travers le monde. Elle est le socle de notre ordre juridique. Elle est un pacte entre les Hongrois du passé, du présent et de l’avenir. En prêtant serment aujourd’hui, vous prenez position dans cette chaîne historique. Par ce serment, vous devenez nos compagnons dans un travail commun, dont l’objectif est, pour citer la Constitution : « la réalisation d’une bonne vie, de la sécurité, de l’ordre, de la justice et de la liberté. »

Mesdames et Messieurs,

L’histoire de la civilisation humaine, longue de plusieurs millénaires, et celle de l’État hongrois, riche de mille ans, nous enseignent une chose : L’ordre ne s’instaure jamais de lui-même. Il faut l’établir. Et ensuite, le protéger. Si nous le négligeons, si nous ne veillons pas sur lui, l’ordre s’effondre, et avec lui disparaissent la liberté, la sécurité, et, à terme, la vie civilisée tout entière. Aujourd’hui encore, nous vivons des temps dangereux, et cette vérité ancienne résonne avec une gravité accrue. Vous pouvez vous en rendre compte vous-mêmes : le monde est de plus en plus confus. La guerre fait rage en Ukraine. La guerre embrase le Proche-Orient. Des millions de migrants assiègent les frontières des pays. Tensions politiques et militaires se multiplient, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Europe. De nouvelles menaces apparaissent, tandis que les anciennes se font plus agressives : terrorisme, migration illégale, cyberattaques, et un chaos idéologique sont autant de phénomènes susceptibles de porter atteinte à l’ordre juridique et à la sécurité de notre quotidien.

Mesdames et Messieurs,

Dans le monde, le nombre de lieux où l’ordre et la sécurité ne sont plus des acquis, mais des objectifs à atteindre, ne cesse d’augmenter. Dans de telles circonstances, le rôle de ceux qui veillent à la sécurité publique, votre rôle, prend une importance particulière. La prestation de serment d’aujourd’hui est une prise de position claire. La Hongrie ne se laisse pas emporter par les événements. « La Hongrie protège ses citoyens » : c’est un constat, mais aussi un ordre catégorique inscrit dans notre Constitution. Nous nous défendrons. Nous défendrons la vie, la paix, les biens et la liberté du peuple hongrois.

Chers jeunes diplômés,

Pour cela, la loi ne suffit pas. La technologie non plus. Ce qui compte avant tout, c’est l’être humain. Vous. Le policier, le douanier, le pompier, le gardien de prison : celui qui met son nom et son visage au service de la loi, du droit et de l’ordre. Celui qui n’a pas peur de faire face au danger. Celui qui refuse que la peur prenne possession de nos communautés. L’essentiel, c’est la personne qui prête serment d’accomplir son devoir même quand les autres reculent. Coûte que coûte. Aujourd’hui, c’est cette mission que vous acceptez. Et vu l’état du monde, c’est une mission héroïque. C’est pourquoi vous méritez reconnaissance et respect.

Chers jeunes officiers,

Ce jour marque un tournant dans votre vie. C’est la fête du commencement d’une vocation. Mais c’est aussi un engagement moral fort. Le serment dans les forces de l’ordre n’est pas seulement un engagement de service, c’est également un engagement d’exemplarité. Diriger par l’exemple. Nous attendons de vous que vous incarniez la légalité. Que vous sachiez agir avec calme, mais avec fermeté. La Hongrie compte sur vous, dans chaque recoin du pays, là où la lumière est plus rare, et là aussi où la tentation est plus forte.

Mesdames et Messieurs, chers participants,

Il est naturel, en ce jour de célébration, de remercier celles et ceux qui ont le plus contribué à votre réussite : les membres de vos familles : parents, frères et sœurs, conjoints, enfants. C’est eux qui vous ont donné encouragement, patience et amour. C’est eux qui vous ont offert tout ce pour quoi il vaut la peine de vivre, de travailler et de se sacrifier. Une vocation n’est jamais seulement celle d’un individu, elle est toujours aussi celle d’une famille. Et nous, qui vous avons précédés d’une ou deux générations, nous avons une véritable confiance dans votre engagement, vous, la jeune génération. Nous croyons profondément à ce que dit notre Constitution : « par leur talent, leur persévérance et leur force d’âme, ils rendront à nouveau la Hongrie grande. »

Chères officières, chers officiers,

Votre mission n’est pas facile, mais elle est noble. Elle n’est pas sans danger, mais elle bénéficie de la plus grande des confiances. Et tout le monde n’est pas fait pour l’assumer. Votre prestation de serment, aujourd’hui, est à la fois une preuve et une promesse pour tous les Hongrois : la preuve que vous êtes prêts à servir ; la promesse que vous êtes dignes de la confiance qu’on vous accorde. Je vous souhaite que tout au long de votre carrière, le drapeau hongrois vous accompagne et vous protège : le rouge pour la force, le blanc pour la loyauté, le vert pour l’espérance. La Nation hongroise compte sur vous. Nous sommes fiers de vous toutes et tous.

Que Dieu veille sur nous tous, et que la Hongrie passe avant tout. Allez la Hongrie, allez les Hongrois !

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